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Alors, disons le tout de suite…… si vous êtes des inconditionnels de la saga Aliens, dont le premier volet avait déjà été réalisé par Ridley Scott à la fin des années 70, et que vous avez toujours été nostalgique de cette série cultissime, je pense très sincèrement que ce Prométhéus est vraiment fait pour vous. Si ce film marque un retour pour le réalisateur Ridley Scott vers le genre fiction horreur qui avait fait sa légende avec le fameux huitième passager, cette version d’aujourd’hui, sorte de Alien préquel, les origines, est un total aboutissement dans ce qu’on peux faire de mieux dans le genre science fiction. On avait laissé la fiction et Ridley Scott avec le sublime « Blade runner » courant 1982, on le retrouve maintenant tente ans plus tard avec Prométhéus. Fini le Nostromo et son look de cargo interplanétaire un peu lourdaud, place à un véhicule très stylé, Prométhéus, dont l’équipage va vivre un peu la même aventure que celle subie par les héros des deux premiers aliens. Franchement, n’est-ce pas jouissif de retrouver quelques trente années plus tard cette atmosphère glauque, ce climat pesant, cette musique obsédante et ces acteurs totalement dépassés par les évènements qui font dire à la bande annonce….. Ils étaient venus chercher nos origines, ce qu’ils ont trouvé pourrait bien être notre fin. Voilà résumé en une seule phrase, l’univers de Prométhéus, un film suffoquant, ou l’esthétisme génial de Ridley Scott n’a d’égal que la perfection des scènes d’action à couper le souffle. Car de Alien, Blade runner, Thelma et louise ou encore Gladiator, la qualité de la mise en scène de Ridley Scott n’a jamais failli, elle est à montrer en exemple dans toutes les écoles de cinéma et son souci du détail en fait aujourd’hui un maître incontesté du septième art. Sachez que le paysage lunaire à la fois sublime et macabre de Prométhéus existe bel et bien, car Ridley Scott a été le dénicher aux fins fonds de l’Islande, sur les pentes volcaniques du mont Hekla. Sachez aussi que la taille des décors fabriqués par l’équipe d’Arthur Max sont équivalent à la taille le l’Empire state building, soit près de 400 mètres de hauteur et sachez aussi, pour être complet, qu’on a même droit en prime, à la petite culotte de Elisabeth Shaw, alter ego de Ellen Ripley et joué par Noomi Rapace, sorte de clin d’œil appuyé de Ridley Scott au film Alien, pour une scène finale d’anthologie qui le hante depuis les années 80. Alors ce film est très certainement l’un des évènements cinématographiques de l’année, et même si l’histoire empreinte quelque peu les marques qu’avaient tracés à l’époque le chef d’œuvre « Alien », la technologie d’aujourd’hui, associée à une ahurissante maîtrise visuelle de Ridley Scott, en fait incontestablement un très grand moment de cinéma qu’il ne faut louper sous aucuns prétextes. Je vous laisse donc méditer là-dessus, mais excusez moi, je vais devoir vous laisser pour aller derechef, réserver mes places pour la première, juste à coté de chez moi. Bye, bye….. et bon cinéma.