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Julian s’est réfugié en Thaïlande pour fuir la justice américaine, et a ouvert une salle de boxe Thaï pour mieux masquer ses activités parallèles et son trafic de drogue. Julian a un frère Billy, le fils préféré de la famille, celui que sa mère Crystal a toujours adulé. Mais Billy vient de se faire descendre pour avoir sauvagement massacré une jeune prostituée. Sa mère débarque donc des Etats-Unis pour rapatrier le corps de Billy, mais ivre de vengeance elle exige de Julian qu’il fasse la lumière sur cette affaire et qu’il lui ramène la tête du ou des meurtriers. Dans sa quête de la vengeance, Julian va croiser la route d’un flic retraité tenace, véritable idole de son corps de métier et qui ne se prends pour rien d’autre que pour Dieu.
Diable, diable, voilà un film qui décoiffe, et qui ferait passer une boule à zéro pour une véritable permanente. Tourné à 100 à l’heure, martelé par la musique ébouriffante du batteur des Red hot chili pepper, Cliff Martinez, ce film d’action est porté par la spirale de la vengeance, aveugle et dévastatrice, et commandée par la violence d’une mère épouvantable jouée par une Kristin Scott Thomas glaciale et implacable. L’impuissance de son fils Julian, face à sa dévorante soif de règlement de comptes, lui qui est pourtant loin d’être un saint, est le leitmotiv de ce film redoutable, où les investigations de Julian vont l’amener tout droit vers Chang, dit « l’ange de la vengeance » à la fois juge et bourreau, et entamer un bras de fer assez incroyable avec ce maître du combat où tous les coups sont permis. Ryan Gosling est tout simplement magnifique et d’une violence inouïe, violence qui aux dires du réalisateur danois Nicolas Winding Refn agit sur lui, comme une sorte de pornographie visuelle, tant il est excité par ce qu’il filme. Il ne tarit pas d’éloges non plus sur Ryan Gosling, dont il dit qu’il peut prononcer mille mots sans ouvrir la bouche, une aubaine pareille pour un réalisateur ne se refusant pas, Ryan Gosling a donc endossé costume de fils bourru et frustré par une mère castratrice, inoubliable Kristin Scott Thomas, qui part en croisade contre le démon de la vengeance. A vous de juger du résultat, mais il y a fort à parier que ce film risque d’électriser la croisette pour le Festival de Cannes qui vient juste d’ouvrir ses portes et permettre peut être aussi, de ramener une statuette pour son réalisateur ou deux de ses acteurs principaux, ou le tout pourquoi pas…….