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Bachir Lazhar, un ancien instituteur d’origine algérienne, se présente au pied levé pour remplacer une enseignante de primaire disparue tragiquement. Malgré les différences culturelles évidentes entre l’instituteur et ses élèves, une tendre complicité s’installe autour de tout ce petit monde.
Rarement un film parlant de l’école, de ses élèves et de ses instituteurs n’aura été aussi attachant. Le choix de Mohamed Fellag dans le rôle de l’instituteur n’y est pas étranger, et c’est un vrai bonheur et une grande réussite car il dégage dès son apparition un gage de sympathie non négligeable. Sa façon de s’exprimer, son sourire charmeur, son humour et sa gentillesse évidente, en font d’emblée le meilleur ami de ses élèves qui en apprenant à le découvrir, vont très vite l’adorer. C’est un film qui détient une réelle émotion, ce monsieur Lazhar, tout seul avec son histoire au milieu de tous ces enfants, et qui communique le plus simplement du monde avec eux, prônant le bon sens et une éducation sans faille, ce film est aussi vraiment un tourbillon de bons sentiments et de réflexions profondes sur des sujets sociaux graves comme, l’éducation, le mélange des cultures différentes, la psychologie des enfants, le tout tournant autour d’un drame commun que ce monsieur Lazhar va tâcher de faire oublier à ces jeunes enfants. Alors, même si tout n’est pas parfait dans cette dramaturgie, cela suffit à nous emporter dans de nombreux élans poétiques de tolérance, de compréhension et d’écoute de l’autre et ceci, par le biais d’un texte d’une rare justesse de ton, sincère, sensible et émouvant. Tiré d’une pièce de théâtre «Bachir Lazhar » proposée par Evelyne de la Chenelière, cette dernière a d’ailleurs participé à la réalisation du film et à la réécriture du scénario, venant épauler de la meilleure façon qui soit un Philippe Falardeau qui aura su conserver jusqu’au bout, une construction théâtrale intense et maîtrisée. Une vraie petite merveille de film sans prétention d’où émerge inévitablement, un Mohamed Fellag grandiose de bout en bout.