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Le film commence en cette belle journée du 26 avril 1986 à Pripiat, petite ville pittoresque à quelques kilomètres de Tchernobyl. On s’attarde à nous montrer le bien vivre de quelques habitants. Anya et Piotr qui se marient, le petit Valery et son père Alexeï s’occupent de leur jardin, Nicolaï en bon garde forestier fait sa tournée quotidienne. Et alors que tout semble aller pour le mieux, un incendie se déclare dans la centrale nucléaire de Tchernobyl. La vie de tout ce petit monde va basculer à jamais, et avec elle, celle de toute une région dévastée par les radiations.
Un film pour essayer de comprendre, mais un film aussi pour se souvenir de ce qui s’est passé là-bas, et des conséquences terribles qui ont affecté la vie de plusieurs millions de familles. La réalisatrice Michale Boganim explique que le tournage a été rendu très difficile par la présence quasi permanente des autorités, soucieuses de voir la metteur en scène ne pas trop écorner l’image du pays et de ses dirigeants. Le tournage s’est donc déroulé sur les lieux même du sinistre et n’a été rendu possible qu’après de très longues concertations avec les autorités locales. La ville de Pripiat, aujourd’hui « ville fantôme », sorte de Pompeï du XXIème siècle, reste bien le symbole de toute cette catastrophe. C’est là que les radiations ont été les plus violentes, la ville n’étant située qu’à 3 kilomètres de la centrale. Savez vous que les scientifiques estiment qu’il faudra près de 50 000 ans pour évacuer toutes les radiations !! chiffre oh combien effrayant et totalement significatif de l’ampleur sans précédent de ce véritable holocauste des temps modernes. L’émotion que suscite le film est à la hauteur du jeu d’actrice de la sublime Olga Kurylenko, à la beauté irradiante et cela sans mauvais jeu de mot, d’origine ukrainienne et qui avait 7 ans au moment de la catastrophe. Elle se souvient de la panique engendrée par la nouvelle et forcément, mieux que quiconque, elle a su entrer dans son personnage et lui donner une dimension hors norme en interprétant ce guide qui retourne sur les lieux où sa vie à changer de cap à tout jamais. Car il faut savoir qu’aujourd’hui, la ville de Pripiat est devenue un lieu de pèlerinage presque touristique et cela malgré des taux de radiations qui explosent tous les compteurs. Le film de Michale Boganim est un film fort, touchant et bouleversant, rendu encore plus crédible de part la catastrophe de Fukushima, qui a suivi l’année dernière au Japon et bien présente encore dans les esprits, pour des raisons certes différentes, mais qui traduit bien la poudrière sur laquelle nous vivons sans essayer d’y penser le moins du monde. Un film pour réfléchir encore et toujours, à ce que nous devons faire pour éviter de revivre pareils cataclysmes……..