« Thierry vous fait son cinéma. Les sorties de films, quelques
commentaires et, en quelques minutes vous êtes informées
sur votre semaine cinématographique. »
Pour contacter Thierry : + 33 4 82 53 38 80
thierry@sequencefm.fr
Comme le titre l’indique, il va être question dans ce film, du maître du suspens Alfred Hitchcock. Mais Sacha Gervasi, le metteur en scène, s’est appliqué à disséquer la personnalité de ce réalisateur à la fois mystérieux et génial et si controversé aussi, en mettant l’accent sur sa relation fusionnelle avec Alma Reville, sa femme, sa collaboratrice et sa première conseillère, et tout cela autour des difficultés rencontrées pour mettre à jour un de ses films les plus célèbres, « Psychose ».
Pour incarner le réalisateur à la démarche bonhomme, il a fait appel à Sir Anthony Hopkins, que l’on ne présente plus, et dont il faut bien avouer que la ressemblance, malgré le maquillage un brin outrancier, n’est que lointaine avec le vrai Alfred, mais par contre, tout dans la gestuelle et la façon de parler nous ramène directement à ce génie du suspens. Le montage financier autour de Psychose fut un vrai chemin de croix, ce qui prouve que même lorsque l’on est un réalisateur chevronné, il se peut que des barrières fleurissent un peu partout pour empêcher de venir à bout d’un projet audacieux, dérangeant et à propos duquel, toutes les portes se sont fermées. Mais l’obstination, l’entêtement de notre Alfred préféré était plus forte que tout. Le film met l’accent sur toute cette période et on assiste au film dans le film, séquence après séquence, en passant par la désormais célèbre scène de la douche, ponctué par les coups de violons stridents de bernard Hermann, aux monologues effrayants avec le cadavre momifié de la mère de Norman Bates, et même si ça traîne des fois un peu en longueur, ce film va redonner un coup de fouet magistral à l’original, jusqu’à nous filer l’envie de voir et de revoir ce qui restera comme un évènement dans le monde de l’horreur et cela, sans aucun trucages gratuits.