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L’action se situe en 2154 et notre civilisation est séparée en deux groupes. D’un coté les plus riches comme toujours, qui vivent désormais sur une station spatiale high tech grâce à leur puissance financière et dirigée d’une main de fer par la très froide Ministre Rhodes, et de l’autre, les plus démunis qui tentent de survivre sur une Terre dévastée et meurtrie et qui ne ressemble plus qu’à un vaste bidonville. Certains essaient bien en vain d’approcher d’Elysium mais, ils se heurtent à un système de sécurité des plus sophistiqué qui repoussent sans cesse toutes tentatives d’immigration. Jusqu’au jour, où surgit Max, un rebelle vif et intelligent, qui va mettre à profit son mal apparemment incurable pour se faire greffer un squelette électronique, et voir ainsi ses forces décupler au point d’en faire une arme redoutable pour tenter d’infiltrer Elysium et peut être de sauver la vie de millions de personnes vouées à une mort plus que certaine en restant sur Terre.
Voilà pour le pitch….. pour la suite, disons tout net que la nouvelle réalisation du metteur en scène sud africain Neil Blomkamp est attendue par tout le monde avec un grand intérêt. Car après le succès du génial District 9, il est un peu normal qu’on l’attende au tournant et constater qu’avec un budget 3 fois supérieur à celui de son premier film, il est capable de faire encore mieux. Autant District 9 tenait presque du documentaire vécu sur fond d’apartheid, autant « Elysium » se rapprocherait plus d’une lutte entre classes sociales différentes. Que dire aussi de la photographie presque noire et blanche de District 9 résolument voulue par le réalisateur, et qui contraste avec la sophistication ambiante de « Elysium » dont la qualité visuelle en fait presque assurément une sorte de « Blade runner » nouvelle génération. Au milieu de tout ça, Matt Damon qui se rappelle aux belles heures de Jason Bourne et nous livre ainsi une composition très physique dans ce rôle de grand sauveur intrépide à qui presque rien ne résiste en opposition à la droiture caricaturale de Miss Rhodes alias Jodie Foster aux faux airs de Mme Tatcher pour la rigueur de son travail. Un film d’une efficacité redoutable, à la lumière impeccable et qui va réconcilier les amateurs de bastons avec les philanthropes de la beauté esthétique.