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DOS AU MUR De Asger Leth Avec Sam Worthington et Elisabeth Banks
Si vous êtes sujet à des crises d’acrophobie, prenez ce film comme une thérapie salutaire, ou bien passez votre chemin comme si de rien n’était. Je m’explique, on va très vite retrouver notre héros, Nick Cassidy, perché au 70ème étage d’un grand hôtel new yorkais et menaçant de sauter dans le vide. Il faut savoir que l’ami Nick Cassidy est accusé de vol et qu’il purgeait une peine de prison. Il s’est toujours dit innocent des faits qui lui sont reprochés. Aussi, lorsqu’il s’évade, il décide d’attirer l’attention sur lui en grimpant sur la corniche du dernier étage de l’hôtel Roosevelt en plein Madison avenue. Vous imaginez l’agitation en bas, médias et toutes forces de police, Lydia Mercer en tête, la négociatrice en chef, venue là pour dissuader notre bon Nick d’aller sentir le macadam de plus près. Mais au fait, pourquoi est il monter la – haut. Est-ce que ce geste désespéré ne cacherait pas autre chose. La tension monte, la police réfléchie, Lydia Mercer s’interroge et Nick a de plus en plus le vertige. Et nous aussi, mesdames, messieurs. Il faut avoir été à New york pour savoir qu’en marchant dans la rue en plein Manhattan, on est encadré par d’innombrables immeubles tous plus hauts les uns que les autres, cierges lumineux pointant vers le ciel et dévoilant du haut de leur sommet l’immensément petit qui se trouve en bas. Nick Cassidy va passer quasiment tout le film, en équilibre sur une corniche de 36 cm de large, et voir s’agiter en bas telle une fourmilière autour d’un morceau de gruyère, tout le quartier de Madison avenue venue assister à son éventuel saut vers le plancher des vaches. C’est donc un film en altitude qu’à réalisé le metteur en scène danois Asger Leth, nécessitant la complicité de deux grues gigantesques et portant 18 tonnes de matériel à près de cinquante mètres de hauteur. Sam Worthington, malgré sa peur du vide chronique, n’a pas hésité à se jeter sur le rôle voyant justement là, l’occasion d’éradiquer cette peur panique qui le tiraille à chaque qu’il monte sur une échelle. Précisons quand même qu’il était retenu par un harnais de sécurité pour éviter le pire, lui qui a d’ailleurs glissé par deux fois dans le vide. L’action est omniprésente, malgré le presque huit clos sur cette corniche, la tension monte crescendo et sans vouloir le moins du monde vous dévoiler l’intrigue, vous allez voir que toute cette histoire risque fort, en dévoilant les pièces de son puzzle, de faire tomber bien plus qu’un seul homme. Mais je ne vous ai rien dit, on est d’accord……… |
LA DESINTEGRATION De Philippe Faucon Avec Rashid Debbouze et Yacine Azzouz
Voilà un film qui peut nous en apprendre beaucoup sur la manipulation mentale, et sur la conviction religieuse de certains et qui débouche sur un fanatisme toujours plus dangereux. Le rôle de Djamel dans ce film, apparaît comme celui d’un gourou qui utilise les déceptions légitimes de 3 jeunes de banlieue pour mieux s’assurer leur concours à des actions terroristes, dévoilant ainsi les rouages d’un phénomène de société qui gangrène un peu plus chaque jour nos cités. Le frère de Djamel Debbouze qui fait ses premiers pas dans le cinéma, attaque d’entrée avec un rôle très dur, et qui risque de le marquer pour un bout de temps. Philippe Faucon démonte avec habileté et sans racolage forcé, le mécanisme d’une ascension programmée vers la peur et la lâcheté. Une grande leçon à méditer, ne serait ce que pour se persuader que toute cette haine désespérément gratuite existe vraiment et se trouve prête à nous exploser à la face à n’importe quel moment. |