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Ce film vu au travers des yeux de Erell, jeune fille de 17 ans, raconte son quotidien dans une petite ville ouvrière où elle habite depuis toujours. Son père, insouciant, un brin lunaire et vieux avant l’âge, sa mère malade et tyrannique, sa sœur qui est partie de la maison depuis plus de 4 ans maintenant et ses trois potes de virées, et donc Erell, qui passe son temps à filmer tout ce qui bouge à la manière d’un documentaire sur le déroulement de sa vie. Mais brusquement, sa sœur Sarah réapparaît, et le plus simplement du monde, des morceaux d’elle s’assemblent.
Saluons comme il se doit la première réalisation de Nolwen Lemesle qui a choisi pour ses débuts derrière la caméra un thème simple comme le jour, la vie de famille avec ses joies et ses déboires. Le personnage central est bien entendu cette jeune fille qui pétille du haut de ses 17 ans et qui, du levé au coucher du soleil oscille entre rire et désarroi. Ce tableau de famille doit avant tout sa réussite au jeu parfait des acteurs et à ce titre, le tandem que forme Zabou Breitman et Tchéky Karyo, pour aussi inattendu qu’il soit, fonctionne à merveille. La jeune comédienne qui joue Erell, et dont je m’interdit ici même de prononcer le nom car il m’aurait fallu faire 5 ans de grec ancien au Lycée pour être sûr de ne pas l’écorcher, nous l’appellerons donc Adèle, est quant à elle d’un naturel à toute épreuve et la réalisatrice dit d’ailleurs, qu’elle a commencé son casting en choisissant tout de suite Adèle ainsi que ses trois copains, pour les habituer à vivre ensemble avant le début du tournage et accélérer ainsi leur adaptation les uns aux autres et réagir comme de vrais amis. Alors, c’est vraiment un film tout simple, une chronique du quotidien, sincère et touchante, avec comme dans beaucoup de film français, une scène d’engueulade dans la cuisine, mais bon…… vous auriez préféré qu’il fasse cette scène dans un vaisseau spatial en direction d’une planète inconnue, non…. Soyons sérieux, C’est certes un peu cliché, convenu, peut être aussi déjà vu, mais ça possède aussi le mérite d’être vrai, presque authentique comme dirait le Papé et en tous cas, une première réalisation qui force déjà le respect.