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L’histoire d’un homme Ali, qui se retrouve avec son fils Sam qu’il connaît à peine. Il est sans domicile, sans emploi, sans argent et sans amis, bref la vie c’est du Zola pour lui. Il décide d’aller trouver refuge chez sa sœur à antibes sur la côte d’azur, et là-bas le soleil, la bonne humeur de sa sœur qui s’occupe du petit et qui les héberge dans le garage l’aide à remonter la pente. Au soir d’une virée en boite de nuit, il fait la connaissance de Stéphanie qui est dresseuse d’orques au parc aquatique de Marineland. Mais le destin de Stéphanie va basculer quand elle perdra ses deux jambes suite à un accident pendant le spectacle. Ali, sans compassion, sans pitié, et le plus simplement du monde va l’aider à retrouver le goût de vivre.
Un film où la fibre émotionnelle va être mise à rude épreuve avec ce chemin de croix traversé par Marion Cotillard qui perdu l’usage de ses jambes suite à un accident avec un orque. Jacques Audiard qui porte ainsi à l’écran une nouvelle de craig Davidson a un peu revisité les personnages et l’histoire, mais l’essentiel est là, et cette belle leçon de courage et d’humilité portée par Ali et Stéphanie nous fait penser que la grandeur humaine n’est pas qu’un vain mot dans ces circonstances. Marion Cotillard trouve ici un vrai grand rôle, presque comme ce qu’elle avait déjà vécu avec le retentissant »la môme » et cela, toute proportion gardée, mais son interprétation de cette femme brisée dans sa jeunesse et sa beauté par cet accident inattendu est à proprement parlé stupéfiante. Jacques Audiard pour qui les mots ont toujours eu une résonance particulière, doit il tenir cela de son génial papa, a bien mesuré l’impact de chaque phrase de façon à ce que chaque mot, chaque regard, chaque image viennent servir le mélodrame et tende aussi par moment à le dédramatiser. C’est un vrai beau film, d’un esthétisme soigné, une belle leçon de courage et de vie qui va bien au-delà du drame et le tout, servi par un casting impeccable et une musique délicate de l’ami Alexandre Desplat. Présenté le jour même de sa sortie au prochain festival de Cannes, on attend beaucoup de ce nouveau film de Jacques Audiard qui nous a d’ailleurs rarement déçu chaque fois qu’il est passé derrière la caméra. A vous de juger…….